
Formation et parcours
École supérieure des arts graphiques Estienne
Professeur à l’École Estienne
Graveur
Prix et distinctions
Meilleur Ouvrier de France
Prix de la Fondation de France Gravix
Grands prix de l’art philatélique
(2017 – 2014 – 2013 – 2012)
Qu’est-ce que la gravure héraldique sur chevalière ?
La gravure héraldique permet d’inscrire armes et blasons sur une bague. Il s’agit d’une spécialisation tenant à la gravure de miniatures, en volume et en creux, dans le métal. Les armoiries, aussi complexes soient-elles, doivent être restituées avec exactitude sur des surfaces extrêmement petites. En effet, la grande majorité des chevalières présente une surface d’à peine quelques dizaines de millimètres carrés.
Comment réalise-t-on une chevalière armoriée ?
Tout débute avec le choix de la bague
Le choix de sa forme et du métal dont elle est faite. L’atelier vous propose le meilleur, des bagues forgées à la main, d’une pièce. Une forme s’est imposée au cours du temps, harmonieuse, élégante et intemporelle, celle de la chevalière classique : plateau ovale, flancs galbés filant en fuseaux plus ou moins effilés pour former l’anneau. Elle incarne l’idée que l’on se fait d’une chevalière. La chevalière peut être faite d’argent, d’or dont les nuances dues aux alliages vont du jaune le plus pâle au rose, voire au rouge, d’un alliage riche en cuivre et en personnalité, jusqu’à l’élégance moins classique d’une bague en or blanc. À la recherche de blancheur rien n’égalera le platine, ce métal si difficile à façonner mais dont la pureté de l’éclat est singulier. L’or jaune demeure cependant le matériau classique des chevalières armoriées.
Puis la gravure de votre blason familial
Les règles du blason sont si bien conçues qu’elles décrivent infailliblement les armes, mêmes les plus complexes. Une description écrite, le blasonnement, suffit donc pour réaliser la gravure de la chevalière. Toutefois, il existe souvent des représentations dessinées, voire d’anciennes gravures, ce qui nourrit les échanges autour des différentes interprétations possibles de la gravure de votre blason.
Sans armoiries, vous pouvez choisir de faire graver un motif emblématique d’après une image ou un dessin que vous possédez déjà ou que nous élaborerons ensemble.
Enfin, le tirage de la cire
Une fois gravée, la bague est appliquée sur de la cire chaude, révélant ainsi le moulage de vos armoiries gravées. Le tirage de la cire est une étape traditionnelle dans la réalisation d’armoiries. Cette cire, aussi appelée cire témoin, a une double utilité. Elle est décorative permettant d’apprécier en relief le travail de gravure. Elle constitue également un repère qui servira à de nouvelles reproductions de vos armoiries.

Quels sont les instruments utiles à la gravure de chevalière ?
La consultation des armoriaux, ouvrages recensant l’ensemble des blasons, et les livres relatifs à l’art héraldique constitue la première étape indispensable avant le geste de gravure. Si nombre d’outils spécifiques sont nécessaires pour sa réalisation tels que les outils de coupe, les échoppes et les micro-fraiseuses ou encore la loupe incontournable à si petite échelle ; ce sont les poinçons qui symbolisent la gravure de chevalière.
En effet, les armoiries sont des codes qui par des combinaisons variables à l’infini et singulières de motifs – appelés des meubles- permettent de distinguer un individu, une famille.
Dès le treizième siècle, les graveurs ont entrepris de concevoir des outils qui leur permettent de multiplier ces motifs sur des supports afin de reproduire les armoiries. Ce sont les poinçons, petites tiges d’acier dont on a gravé l’une des extrémités d’un motif à plat ou en relief. Les poinçons sont estampées, au marteau, sur la pièce à graver qui en prend l’empreinte assurant la régularité des motifs et facilitant le travail du graveur.Les poinçons témoignent de l’inscription dans le temps de ce métier de tradition.
L’atelier accueille ainsi deux fonds majeurs de poinçons : celui de la Maison Bottet, graveur rue de Richelieu à Paris et Meilleur ouvrier de France en 1935, et celui de la maison Petzold fondée en 1872 à Strasbourg. C’est donc un fonds de 15.000 poinçons qui permet aujourd’hui de composer la gravure de vos chevalières.
